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Améliorer la santé des femmes en abordant les rôles des hommes et des femmes

Dans le monde entier, ce sont souvent les femmes qui assument les responsabilités de s’occuper des enfants et des tâches ménagères. Cette réalité est souvent présente dans les communautés où nous travaillons en raison des rôles traditionnels des hommes et des femmes, et des normes liées au genre qui sont profondément enracinées. Les hommes et les femmes de ces communautés ne pensent pas qu’il est de la responsabilité du mari d’être informé ou de jouer un rôle actif dans la santé de sa femme ou de ses enfants.

Explorez cette série multimédia en six parties en faisant défiler le contenu ci-dessous pour en savoir plus sur la façon dont ce projet de santé sexotransformateurs* Les projets sexotransformateurs ont une intention explicite, fondée sur les droits, de transformer les relations de pouvoir inégales entre les sexes, qui sont souvent au cœur des nombreux désavantages auxquels sont confrontées les femmes et les filles; l’objectif va au-delà de l’amélioration de la condition des femmes et des filles pour améliorer leur position sociale. Les projets sexotransformateurs s’attaquent aux causes profondes de l’inégalité entre les sexes et promeuvent la valeur des femmes et des filles aide les hommes à défier les rôles sexospécifiques et à voir les avantages de l’égalité des sexes. En incitant les hommes à participer et à s’impliquer davantage dans la santé de leur famille, ce projet aide les femmes et les jeunes filles à vivre en meilleure santé.

NOUS DÉCIDONS ENSEMBLE


Plan international et ses partenaires améliorent la santé des femmes, des adolescentes et des enfants vulnérables dans cinq pays en s’attaquant à l’inégalité entre les sexes, une cause fondamentale de la mortalité maternelle et infantile.


Lorsque Saadya Hamdani s’est rendue dans l’est du Ghana pour le développement de SHOW, elle a rencontré une femme de 27 ans nommée Joyce, enceinte de son troisième enfant. Saadya, directrice de l’Égalité des sexes chez Plan International Canada, a demandé à Joyce où se trouvait l’établissement de santé le plus proche, qui était assez récent et en bon état. Elle n’oubliera jamais sa réponse :

 
« Joyce m’a dit que vous pouviez construire le meilleur centre de santé du monde à cinq minutes de chez moi, mais si mon mari ne me laisse pas y aller, ça ne me servira à rien. »

Saadya utilise cet exemple pour aider à expliquer l’approche sexotransformatrice intégrée dans le projet SHOW qui cherche à s’attaquer aux relations de pouvoir entre les sexes et aux causes profondes de l’inégalité entre les sexes.

Saadya Hamdani

« L’un de nos défis est que les pays du projet SHOW sont strictement patriarcaux », explique Mme Hamdani. « Les hommes tiennent les cordons de la bourse et prennent toutes les décisions. Ils ont tendance à considérer tout ce qui concerne l’accouchement et l’éducation des enfants comme faisant partie du travail des femmes. »

Bangladeshi woman carrying water and a child

Les femmes, en particulier dans ces communautés pauvres et vulnérables, sont confinées dans leur rôle et leurs responsabilités sexospécifiques. Elles n’ont ni temps, ni argent, ni accès aux ressources, ni pouvoir sur leurs propres décisions et leur propre vie.

« AVANT, MON MARI NE VOULAIT PAS DU TOUT M’AIDER. IL NE VOULAIT MÊME PAS SE SERVIR UN VERRE D’EAU TOUT SEUL », NOUS A DIT UNE FEMME DU BANGLADESH LORS D’UNE DISCUSSION DE GROUPE.

Les femmes ont déclaré travailler de l’aube à la nuit, à balayer et nettoyer la maison, préparer le petit déjeuner, laver les vêtements, moudre les épices, s’occuper des enfants, faire le feu pour la cuisine, préparer plus de nourriture et nettoyer à nouveau avant de se coucher — sans l’aide de leur mari ou de leurs fils.

Womans work illustration

« Un homme peut se réveiller le matin et ne pas se soucier de ses enfants — qu’ils soient debout ou non, qu’ils soient partis à l’école ou non — il n’était pas concerné. Après avoir laissé l’argent pour la nourriture le matin, que ce soit suffisant ou pas, il sort sans demander son reste », a déclaré Shafa'atu, une femme de 25 ans de l’État de Sokoto au Nigéria.

Pourtant les faits*, Swan, Doyle & Broers, IJBPE, vol 7, issue 1Promoting men’s engagement as equitable, non-violent fathers and caregivers in children’s early lives: Programmatic reflections and recommendations montrent que lorsque les hommes sont plus engagés dans la vie familiale, y compris dans la grossesse de leur partenaire, les femmes enceintes, les mères et les enfants sont en meilleure santé.

Impliquer les hommes dans des relations plus équitables n’est pas une tâche facile. Ils doivent être motivés pour changer des attitudes et des comportements bien ancrés.

NOUS SAVONS QUE LES HOMMES PEUVENT ÊTRE DES AGENTS ACTIFS DU CHANGEMENT TOUT AU LONG DU PROCESSUS, DE LA GROSSESSE À LA NAISSANCE, EN PASSANT PAR AIDER AVEC LES ENFANTS ET LE TRAVAIL À LA MAISON.

Theodora Quaye

Plan International Ghana

Nous savions que les attitudes à l’égard des rôles des hommes et des femmes ne pouvaient pas changer du jour au lendemain. « Ce sont des normes liées au genre qui remontent à plusieurs générations et qui ne peuvent être modifiées par une ou deux séances de formation », dit Saadya Hamdani.

Selon elle, la façon dont les hommes étaient traditionnellement « impliqués » dans les programmes de santé devait changer.

IMPLICATION DES HOMMES :

LA PARTICIPATION ACTIVE DES HOMMES DANS LA PROTECTION ET LA PROMOTION DE LA SANTÉ ET DU BIEN-ÊTRE DE LEURS COMPAGNES ET DE LEURS ENFANTS, ET COMME PARTENAIRES ET BÉNÉFICIAIRES DE L’ÉGALITÉ DES SEXES.

dad icon

« Dans l’ensemble, le modèle a consisté à impliquer les hommes en les informant sur la santé et en leur disant ensuite de faire des choses, comme par exemple accompagner leur épouse au centre de santé pour les soins prénataux, faire vacciner leurs enfants ou demander aux chefs religieux d’utiliser leur plateforme pour diffuser des messages », dit Mme Hamdani. « Bien qu’elle soit importante, cette approche "d’aide" ne crée aucun changement à long terme dans les relations entre les sexes.  L’objectif est que les hommes jouent un rôle central, égal et attentionné dans la vie familiale. »

Plan worker

Ainsi, Plan International et ses partenaires, dont Promundo, ont mis au point des moyens approfondis pour permettre aux hommes de discuter des rôles masculins traditionnels. Ils ont invité les maris, les partenaires, les pères et les frères à poser des questions, à explorer ce que signifie être un homme, et comprendre pourquoi ils seraient intéressés par une meilleure santé et l’égalité des sexes dans leurs familles et leurs communautés.

« Les hommes peuvent penser qu’ils ne sont pas utiles dans ce domaine ou qu’ils font du mal », explique Gary Barker, le PDG de Promundo. « Mais nous avons vu, dans le monde entier, que les hommes peuvent très rapidement changer leurs attitudes et leurs comportements une fois qu’ils sont motivés et qu’ils voient les avantages de l’égalité des sexes. »

L’IDÉE EST DE MONTRER QUE LES HOMMES PEUVENT ÊTRE PARTENAIRES ET BÉNÉFICIAIRES DEPUIS LA GROSSESSE, DURANT L’ACCOUCHEMENT ET PENDANT LEUR PATERNITÉ.

Father at fathers club Father at fathers club

CLUBS DE PÈRES

L’une des principales activités du projet SHOW était un « Club de pères ». Cette initiative innovante consistait à permettre aux hommes de se réunir régulièrement pendant plusieurs mois et de travailler selon un programme établi avec un animateur local formé.

Elle n’a pas été facile à mettre en œuvre, car les hommes prenaient des risques en fréquentant ces groupes. Certains ont été réprimandés par leur communauté — on les a même traités de « mauviettes » —, ou leurs mères et leurs sœurs ont même remis en cause leur choix parce que craignaient que leur communauté pense qu’elles les poussaient à faire quelque chose qu’ils ne voulaient pas faire.

« MA FEMME N’EST PAS ORIGINAIRE DU VILLAGE, ET LES GENS ONT PENSÉ QU’ELLE VOULAIT CHANGER QUI J’ÉTAIS », RACONTE THEOPHILUS, UN PÈRE GHANÉEN VIVANT À VOLTA.

Theophilus, a Ghanain father living in Volta

QU’EST-CE QU’UN CLUB DE PÈRES?

Les « Clubs de pères » portaient des noms différents dans les pays du projet SHOW, mais l’approche et les principes généraux sont les mêmes.

Au Ghana, on les appelle « Daddies Clubs ». Les hommes qui ont des enfants ou qui vont bientôt être pères ont rejoint des groupes d’environ 15 autres personnes. Les groupes sont devenus des « espaces sûrs » où les hommes pouvaient réfléchir, apprendre et partager leurs expériences, et tester des comportements équitables entre les sexes.

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Un animateur local masculin formé accompagne les hommes dans une aventure introspective portant sur le changement comportant des séances interactives de vingt heures. Au menu de ces séances : des jeux de rôle, des discussions de groupe et des débats. Chaque semaine, les hommes avaient des devoirs à faire. Parmi les sujets abordés figurent les rôles et les responsabilités des hommes et des femmes — en examinant les heures consacrées à prendre soin des autres à la maison, la manière de soutenir une partenaire enceinte, les relations saines, y compris la prise de décision conjointe, le partage équitable des ressources au sein de la famille, la violence sexospécifique et l’avenir des enfants.

Fathers club

La documentation créée par le projet SHOW pour les Clubs de pères contient des messages et des images afin que les personnes de tous niveaux d’alphabétisation puissent en profiter de manière égale. L’animation est pratique et interactive.

Les « Écoles des maris » (ou « Schools for Husbands ») ont été une source d’inspiration pour les Clubs de pères. Elles ont débuté au Niger avec le soutien de l’UNFPA, dans le but d’encourager les hommes à subvenir aux besoins de santé de leur épouse pendant la grossesse et l’accouchement. Les écoles sont dirigées par des maris « modèles », qui se réunissent avec d’autres hommes et l’agent de santé local pour discuter des moyens de soutenir et d’améliorer la santé des femmes. S’inspirant du succès du Niger, le Sénégal avait adopté deux « Écoles des maris » pilotes. Avec le soutien de Promundo et l’appui continu de UNFPA, le projet SHOW a porté le nombre de ces écoles à neuf et intégré le style de discussion plus introspectif sur la masculinité positive dans la documentation.

Sur la voie du changement

Nos recherches* Trouvez les liens des rapports dans la section « en svoir plus » ci-dessous ont mis en évidence un changement dans les attitudes et les perceptions des hommes, dans leurs comportements et dans les perceptions de l’impact que les comportements solidaires ont sur la vie familiale.  

L’une des façons de mesurer le changement est la connaissance qu’ont les hommes des types de soutien qu’ils peuvent apporter à leur partenaire pendant la grossesse avant et après leur participation aux programmes SHOW. Au Nigéria, par exemple, 60 % des hommes pouvaient énumérer au moins deux façons de soutenir leur partenaire lors de l’enquête de base, et ce chiffre est passé à 73 % à mi-parcours.

Le soutien comprend l’accompagnement de leur partenaire dans un établissement de santé, l’organisation du transport, la possibilité qu’elle se repose à la maison, l’aide aux tâches ménagères, la prise en charge des enfants et le soutien à l’allaitement. Le soutien consiste également à discuter avec leurs partenaires et à décider ensemble de questions telles que l’espacement des naissances et le nombre d’enfants souhaité.

Au Ghana, en Haïti, au Nigéria et au Bangladesh, les données qualitatives recueillies dans le cadre de groupes de discussion et d’entretiens avec des membres du Club de pères et leurs familles révèlent des changements positifs dans le soutien apporté par les membres à leurs conjoints.

Une adolescente en Haïti nous a dit que son père était devenu plus serviable. « Avant, mon père passait tout son temps dans la rue à jouer aux dominos », raconte-t-elle, « mais depuis qu’il a participé aux Clubs de pères, il a commencé à travailler dans le jardin pour aider maman à satisfaire nos besoins. »

Au Nigéria, les personnes interrogées nous ont dit que les hommes étaient devenus plus impliqués dans la santé de la famille, y compris dans la santé maternelle. Un homme de Dagawa à Sokoto dit qu’il est maintenant fier de s’occuper de sa femme. « Même pour aller à l’hôpital, si elle doit voir un médecin, je l’accompagne généralement moi-même. Je veux montrer l’exemple aux gens de ma communauté. »

« AU DÉBUT, NOS HOMMES NE CONSULTAIENT PAS LES FEMMES DANS LA PRISE DE DÉCISION, MAIS MAINTENANT NOUS ASSISTONS À UN PROFOND CHANGEMENT. »

CHEF COMMUNAUTAIRE, GHANA

Et plus encore que le partage des tâches, les femmes et les adolescents ont fait état de changements dans la famille elle-même.


Family
Man leading fathers club Man leading fathers club
Father carrying child Father carrying child
Father carrying child Father carrying child

DANS CINQ PAYS, NOUS AVONS FORMÉ UN TOTAL DE

1 098HOMMES

EN TANT QU'ANIMATEURS DE CLUBS DE PÈRES

ILS ONT EUX - MÊMES FORMÉ

1 041CLUBS DE PÈRES

AUXQUELS ONT PARTICIPÉ

15 105HOMMES

man weights baby

AVANT, JE NE SOUTENAIS PAS MA FEMME DANS LES TÂCHES MÉNAGÈRES COMME LA CUISINE, LE LAVAGE, LE BALAYAGE, LE NETTOYAGE ET LE BAIN DES ENFANTS.

MAIS AVEC L’AIDE DE SHOW, JE SAIS MAINTENANT QUE C’EST UNE RESPONSABILITÉ COLLECTIVE ET JE LA SOUTIENS.

PÈRE À ADAKLU, GHANA

Father at fathers club
Akhimoni, a teenage girl in Nilphamari district in Bangladesh

Akhimoni, une adolescente du district de Nilphamari au Bangladesh, raconte que son père se préparait à la marier quand elle avait douze ans.  À peu près à la même époque, il a commencé à participer au Club de pères.

Après avoir discuté des liens entre la violence domestique et le mariage d’enfants, il a annulé le mariage. Akhimoni rapporte que leur relation s’est rapprochée.  Son père l’accompagne à l’école et l’encourage à pratiquer le soccer avec d’autres filles du village. Akhimoni dit qu’elle voit un avenir en tant que première femme policière dans sa communauté.

LES HOMMES CONSTATENT QUE S’ILS PRENNENT LA CHOSE AU SÉRIEUX, LEURS RELATIONS CHANGENT. L’HOMME PORTE UN NOUVEAU REGARD SUR SES ENFANTS. QUAND L’ENFANT SOURIT À SON PÈRE, CELUI-CI EST FASCINÉ. UNE RELATION SE CRÉE ET SE RENFORCE TOUTE SEULE AU SEIN DE LA FAMILLE.

Gary Barker

PDG, PROMUNDO

Les femmes de différents pays SHOW ont déclaré qu’avec plus d’aide des hommes à la maison, elles se sentaient « plus détendues », « moins inquiètes » et « libres et capables de se déplacer ».

Les femmes ont également fait état d’une plus grande inclusion dans les décisions. « Maintenant, on s’assoit pour discuter et se mettre d’accord sur ce qu’il faut faire ensemble. Les hommes sont contents en raison des conseils que nous leur donnons », nous a dit une femme.

 
IL Y A EU DES SIGNES DE RÉDUCTION DE LA VIOLENCE, NOTAMMENT DANS LES DISPUTES.

« Mon père a beaucoup changé. Avant, il était toujours en colère, alors que maintenant, il est calme et patient », raconte un adolescent.

« Maintenant, je montre de l’affection à ma famille », nous a dit un homme de Leklebi Kame, au Ghana.

Les pères ont dit qu’ils se sentaient mieux à la maison — plus appréciés et respectés.  Leurs enfants adolescents ont déclaré qu’ils se sentaient plus soutenus — leurs pères passant plus de temps avec eux.

IL A MAINTENANT APPRIS À ÊTRE À LA MAISON ET À PASSER DU TEMPS AVEC SA FAMILLE.

UNE FEMME DE 42 ANS À AKROBORTORNU AFADZATO SOUTH, AU GHANA
Ghanian women

Selon Saadya Hamdani, les réactions positives des femmes, des hommes et des adolescents soulignent à quel point les améliorations en matière d’égalité des sexes peuvent durer plus longtemps que le projet.  « C’est possible à plus long terme parce que les hommes, les femmes et leurs enfants en ressentent les avantages. »




JE SUIS FIÈRE DE MON MARI. IL EST MAINTENANT TRÈS ATTENTIONNÉ ENVERS MOI ET NOTRE NOUVEAU-NÉ. IL ME DONNE DE L’ARGENT POUR ALLER AU CENTRE DE SANTÉ. MON BEAU-PÈRE ME SOUTIENT ÉGALEMENT POUR LES TRAVAUX MÉNAGERS.

Jesmin
Bangladesh

L’AMOUR RÈGNE DANS LA FAMILLE.

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AGENTS DE CHANGEMENT

SHOW a travaillé au-delà des foyers pour inclure des personnes influentes de la communauté — des « agents de changement », comme les chefs religieux et les chefs traditionnels.

Par exemple, dans l’État de Sokoto, au nord du Nigéria, les dirigeants islamiques jouent un rôle essentiel dans la vie quotidienne des gens. Ce sont des modèles, des gardiens des valeurs sociales, des croyances et des comportements de la communauté — une influence vitale et souvent conservatrice qui s’exerce dans la société.

LA PARTICIPATION DE CES CHEFS RESPECTÉS EST INDISPENSABLE POUR CRÉER UN CHANGEMENT DURABLE.

Dr. aaliya Bibi

Senior Health Advisor Plan International Canada
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Dr. Bibi

À Sokoto, les partenaires de SHOW ont travaillé avec les chefs religieux et traditionnels pour créer le manuel « The Islamic Perspectives on MNCH » (Les perspectives de l’Islam sur la SMNI – SMNI : Sante maternelle, néonatale et infantile). C’est un manuel qui montre comment les messages de SHOW sur l’égalité des sexes dans la santé des femmes, des enfants et de la reproduction sont compatibles avec l’Islam.

« Nous avons travaillé avec des érudits religieux pour utiliser des passages du Coran qui soulignent l’égalité des sexes entre hommes et femmes, et la nécessité de soutenir les femmes durant le continuum de soins, et l’espacement des naissances », précise la Dre Bibi.




islamic perspectives report cover

Les chefs religieux et traditionnels se sont ensuite réunis pour approuver le manuel — et, avec de hauts responsables gouvernementaux, des responsables de la santé, des partenaires et les médias, ont fait son lancement — soulignant ainsi sa légitimité et son autorité.  Il a été traduit en Hausa, la langue locale, et largement diffusé dans l’État.

Les chefs religieux utilisent désormais ces messages pour parler de la santé des femmes et des enfants et de l’égalité des sexes avec leur communauté.

J’UTILISE CE MANUEL POUR CONVAINCRE ET CONSEILLER MES FIDÈLES ET D’AUTRES CHEFS RELIGIEUX SUR DES SUJETS QUI SEMBLENT DIFFICILES À COMPRENDRE, COMME L’ESPACEMENT DES NAISSANCES ET L’IMPORTANCE POUR LES FEMMES D’ACCOUCHER À L’HÔPITAL. CHEF RELIGIEUX

CHEF RELIGIEUX
ÉTAT DE SOKOTO, NIGÉRIA
Local ceremony

Ces messages sont également utilisés dans les sermons, les cérémonies locales et les émissions de radio et de télévision. Comme les chefs l’ont dit à Plan International, le fait de lier ces messages de santé au Coran et au Hadith a montré que ces messages étaient vrais.

MES FIDÈLES SAVENT MAINTENANT QUE C’EST UNE OBLIGATION RELIGIEUSE DE SOUTENIR LA PRISE DE DÉCISION DES FEMMES DANS LE FOYER ET L’AUTONOMISATION DES FILLES PARCE QUE C’EST ÉCRIT DANS LE CORAN.

CHEF RELIGIEUX
ÉTAT DE SOKOTO, Nigeria

RECONNAISSANCE DU TRAVAIL ACCOMPLI

En 2019, le CanSFE a décerné un prix à la Dre Aaliya Bibi pour ses efforts et ceux de l’équipe de SHOW Nigéria « en vue de démystifier les obstacles à la planification familiale au Nigéria ». Il s’agissait de sa collaboration avec les chefs religieux pour élaborer des explications sur la santé maternelle et la planification familiale basées sur les enseignements islamiques du Coran qui seraient acceptées et comprises par la communauté. Dre Bibi a reçu le prix du leadership pour ses « capacités exceptionnelles de leadership qui ont motivé, inspiré ou entraîné une action à l’échelle nationale ou mondiale ».

En outre, nos efforts pour renforcer les programmes sexotransformateurs intégrés ont également été reconnus lorsque Jenn Donville (alors conseillère principale pour l’égalité des sexes chez Plan International Canada) a reçu le prix du CanSFE pour l’excellence canadienne en égalité des genres.

Dr. Bibi receives the Leadership award

« JE SUIS RAVIE QUE NOTRE TRAVAIL, NOTRE PASSION ET LA CLARTÉ DE NOTRE COMMUNICATION AIENT ÉTÉ RÉCOMPENSÉS », DÉCLARE LA DRE BIBI. « NOUS VOULIONS QUE LES MESSAGES DE SHOW S’INSPIRENT DES PRESCRIPTIONS RELIGIEUSES POUR CHANGER LES PRATIQUES. »

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