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Améliorer l’accès des adolescents à la santé et aux droits sexuels et reproductifs (SDSR)

L’adolescence (10 à 19 ans) peut être une période difficile pour les filles et les garçons en raison des changements soudains du corps, du début des règles, des nouvelles normes et attentes sociales, de la possibilité de mariage précoce, forcé, des enfants et des grossesses précoces. Pendant cette période, les adolescents, filles et garçons, doivent avoir accès à des soins de santé et à une éducation qui répondent à leurs besoins et défis spécifiques. Dans le cadre de notre projet SHOW (Strengthening Health Outcomes for Women and Children), nous formons des professionnels de la santé à fournir des services de santé sexospécifiques et adaptés aux besoins des adolescents, et nous donnons aux jeunes les moyens de prendre en main leur propre santé sexuelle afin de les aider à prendre des décisions éclairées sur leur avenir.

Explorez cette série multimédia en six parties en faisant défiler le contenu ci-dessous pour en savoir plus sur la façon dont ce projet de santé sexotransformateurs* Les projets sexotransformateurs ont une intention explicite, fondée sur les droits, de transformer les relations de pouvoir inégales entre les sexes, qui sont souvent au cœur des nombreux désavantages auxquels sont confrontées les femmes et les filles; l’objectif va au-delà de l’amélioration de la condition des femmes et des filles pour améliorer leur position sociale. Les projets sexotransformateurs s’attaquent aux causes profondes de l’inégalité entre les sexes et promeuvent la valeur des femmes et des filles éélimine les obstacles pour les adolescents, en particulier les filles, qui les empêchent d’exercer leurs droits sexuels et reproductifs et les aide à défendre leur santé dans leur communauté.

Apprendre, demander, Diriger


PLAN INTERNATIONAL ET SES PARTENAIRES AMÉLIORENT LA SANTÉ DES FEMMES, DES ADOLESCENTES ET DES ENFANTS VULNÉRABLES DANS CINQ PAYS EN S’ATTAQUANT À L’INÉGALITÉ ENTRE LES SEXES, UNE CAUSE FONDAMENTALE DE LA MORTALITÉ MATERNELLE ET INFANTILE.


Boys in classroom Boys in classroom
3 girls 3 girls
Two girls sitting in doorway Two girls sitting in doorway

LES ADOLESCENTS, FILLES ET GARÇONS, ONT DES BESOINS SPÉCIFIQUES EN MATIÈRE DE SANTÉ SEXUELLE ET REPRODUCTIVE, ET ONT BESOIN DE SERVICES DE SANTÉ ADAPTÉS.

Chris Armstrong

DIRECTEUR DE LA SANTÉ
Plan International Canada

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IL EXISTE MAINTENANT UN GROUPE DE PAIRS COMPOSÉ DE CHAMPIONNES ADOLESCENTES. CELA MÈNE LES GENS VERS L’AVENIR.

tayo Fatinikun

LHI, PARTENAIRE DU PROJET SHOW, NIGERIA

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LES GROUPES D’ADOLESCENTS DU PROJET SHOW ONT FAIT UNE ÉNORME DIFFÉRENCE. LES FILLES PRENNENT MAINTENANT LEURS PROPRES DÉCISIONS ET ÉLÈVENT LA VOIX.

Dr. Najia Amin Salsabil

SPÉCIALISTE DE SMNI
Plan International Bangladesh

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Contraceptives chart midterm findings
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contraceptives chart endline findings

SANTÉ DES ADOLESCENTS

Le début de l’adolescence est une période de la vie marquée par de soudains changements du corps, le début des menstruations, de nouvelles normes et attentes sociales pour les filles et les garçons, et même la possibilité de mariages d’enfants, précoces et forcés, et de grossesse précoce.

« Normalement, un jeune cesse de se rendre au centre de santé une fois que sa vaccination est terminée.  Souvent, ils n’y retournent plus pendant des années. Malheureusement, une grossesse précoce peut être la raison de la prochaine visite », explique Chris Armstrong, de Plan International Canada.

LES OBSTACLES
 
IL EXISTE DE NOMBREUSES RAISONS POUR LESQUELLES LES ADOLESCENTS NE SE RENDENT PAS DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ

Il peut y avoir des problèmes avec l’établissement de santé lui-même, par exemple un conflit entre les heures d’ouverture et d’école. L’établissement peut être proche, mais n’offre aucune intimité, ou trop éloigné pour être facilement accessible. Les coûts sont prohibitifs.  Il se peut qu’il n’y ait pas de toilettes séparées pour les filles. L’agent de santé peut ne pas disposer du matériel adéquat*. D’après les enquêtes SHOW auprès des adolescents au Ghana et au Sénégal.

Dans de nombreux endroits, cette lacune se traduit par un accès limité aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive, notamment en ce qui concerne la contraception et la grossesse.

Children attend contraceptives talk

« Il n’est pas facile pour les filles de parler de leurs règles. Elles doivent savoir que ce n’est pas un drame d’avoir ses règles. Mais elles n’en parlent pas, ce qui peut entraîner d’autres problèmes pour leur santé, notamment les infections sexuellement transmissibles et la grossesse », explique Ndeye Mingué Ndiaté Ndiaye Gackou, qui coordonne les questions d’égalité des sexes au ministère de la Santé du Sénégal.

Par exemple, une enquête menée à mi-parcours du projet auprès d’adolescents au Ghana a révélé que seule la moitié des adolescents étaient capables de citer la pilule contraceptive comme moyen de contraception moderne, et que 6 garçons sur 10 citaient le préservatif comme méthode de contraception. Au Sénégal, un tiers seulement des filles ont mentionné les contraceptifs oraux, et deux tiers les préservatifs.

 
LES NORMES SOCIALES, CULTURELLES ET LIÉES AU GENRE EMPÊCHENT ÉGALEMENT LES ADOLESCENTS D’OBTENIR DES SOINS DE SANTÉ

« Les adolescentes ne peuvent pas sortir seules. C’est pourquoi elles n’ont pas accès aux informations sur la SDSR et la SMNI. Elles sont privées de ces établissements de santé », témoigne Borna Alham Chowdhury, de Plan International Bangladesh.

Children attend contraceptives talk

DANS NOTRE CULTURE, SI UNE ADOLESCENTE SE REND AU CENTRE DE SANTÉ, IL Y AURA DES RAGOTS : « QUI EST CETTE FILLE? QUE FAIT-ELLE LÀ? QUI SONT SES PARENTS? »

mansour diouf

MINISTÈRE DE LA FEMME, DE LA FAMILLE, DU GENRE ET DE LA PROTECTION DES ENFANTS SÉNÉGAL

L’attitude des travailleurs de la santé eux-mêmes peut également constituer un obstacle. Ils peuvent faire en sorte que les jeunes filles enceintes non mariées aient honte d’être enceintes et d’avoir recours aux soins de santé.

DÈS QUE LE MÉDECIN SAIT QUE VOUS N’ÊTES PAS MARIÉE, IL PEUT AVOIR DES PRÉJUGÉS CONTRE VOUS ET CHANGER SON COMPORTEMENT ET NE PAS VOUS RECEVOIR DE LA MÊME MANIÈRE QU’UNE FEMME MARIÉE.

ADOLESCENTE NON MARIÉE
ÉTAT DE SOKOTO, NIGERIA

Les adolescentes mariées sont également exposées au risque de viol conjugal, de grossesses non désirées, d’avortements dangereux, d’infections sexuellement transmissibles et de complications lors de l’accouchement.

Les mariages d’enfants, précoces et forcés compromettent encore plus la santé des adolescents. Au Bangladesh*, Source : Groupe de la Banque mondiale, Basic Profile of Child Marriage in Bangladesh par exemple, plus de la moitié des filles sont mariées avant l’âge légal de 18 ans.

On observe les mêmes tendances dans la plupart des régions du projet SHOW. Ces filles sont confrontées à de multiples risques pour leur santé, et à un arrêt brutal de leurs études et de leurs futures possibilités de travail.

« Dans les communautés typiques où nous travaillons au Ghana, vous ne trouverez aucune fille en école secondaire », explique Hafsatu Sety Sumani, de NORSAAC, un partenaire local du projet SHOW. « Beaucoup de filles décrochent à cause de leur grossesse. »  Plus le niveau d’éducation d’une fille est bas, plus elle risque d’être pauvre à l’avenir.

LES COMPLICATIONS LIÉES À L’ACCOUCHEMENT* SONT LA PREMIÈRE CAUSE MONDIALE DE DÉCÈS CHEZ LES JEUNES FILLES ÂGÉES DE 15 À 19 ANS.

LES SERVICES DE SANTÉ ADAPTÉS AUX ADOLESCENTS POUR LES FILLES ET LES GARÇONS DEVRAIENT ÊTRE ACCESSIBLES, ABORDABLES OU GRATUITS, ET AVOIR DES HORAIRES PRATIQUES.

LE PERSONNEL DEVRAIT ÊTRE COMPOSÉ DE PROFESSIONNELS FORMÉS, QUI NE PORTENT PAS DE JUGEMENT, RESPECTENT LA CONFIDENTIALITÉ ET SONT RESPECTUEUX.

LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ DEVRAIENT ÊTRE ÉQUIPÉS DE MÉDICAMENTS, DE FOURNITURES ET D’ÉQUIPEMENT APPROPRIÉS; ÊTRE ATTRAYANTS ET « CONVIVIAUX » AVEC, PAR EXEMPLE, DES COINS RÉSERVÉS AUX ADOLESCENTS ET À L’ALLAITEMENT, DES ÉCRANS D’INTIMITÉ ET DES TOILETTES SÛRES ET SÉPARÉES POUR GARÇONS ET FILLES.

sexual and reproductive health and rights infographic

SHOW AMÉLIORE LA QUALITÉ DES SERVICES

Le projet SHOW améliore la santé sexuelle et reproductive (SSR) des adolescents en leur offrant des services sexospécifiques et adaptés à leurs besoins.

« Ces services devraient être confidentiels, accessibles, dénués de jugement, pratiques, abordables ou gratuits, et être assurés par des personnes qui comprennent les besoins des adolescents », affirme Chris Armstrong. « Le personnel devrait également disposer de l’équipement, des médicaments et des fournitures nécessaires. »

Pour combler les différentes lacunes des services de santé, nous avons évalué les établissements de santé dans chacun des districts et documenté les moyens de les améliorer.

 
DANS CERTAINS ÉTABLISSEMENTS, LE PERSONNEL A BESOIN D’UNE FORMATION POUSSÉE

Nous avons travaillé avec plus de 2 800 prestataires de soins de santé afin de renforcer leurs connaissances et leurs compétences en matière de santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI), de santé et de droits sexuels et reproductifs des adolescents, ainsi que de prestation de services de santé sexospécifiques et adaptés aux besoins des adolescents. Environ 70 % des travailleurs de la santé que nous avons formés sont des femmes.

« Nous avons travaillé avec les fournisseurs de soins de santé pour être plus empathiques et sensibles aux besoins des adolescents, filles et garçons, quels que soient leur âge et leur milieu », raconte Chris Armstrong.

 
LA RÉPONSE A ÉTÉ POSITIVE

« Cette formation SHOW m’a permis de connaître les droits des adolescents. Elle m’aide à voir les choses de leur point de vue, » nous a expliqué une infirmière ghanéenne.

« Cela nous a ouvert les yeux. On ne pensait pas que ces questions étaient importantes. Maintenant, on le sait », a dit un fournisseur de soins de santé au Nigéria.

EN FAIT, JE PENSAIS QU’IL N’Y AVAIT RIEN DE MAL À REFUSER AUX ADOLESCENTES DES MOYENS DE CONTRACEPTION. JE CROYAIS QUE ÇA LES AIDERAIT À DEVENIR SAGES. MAIS MAINTENANT, J’AI COMPRIS QUE J’AVAIS TORT.

UN FOURNISSEUR DE SOINS DE SANTÉ
EN OUTRE, LE PROJET SHOW  A :
  • amélioré 206 établissements de santé en aménageant un grand nombre d’entre eux avec des espaces adaptés aux adolescents, des salles d’accouchement propres équipées de nouveaux lits, des nouvelles toilettes séparées pour garçons et filles, un système d’approvisionnement en eau potable et des incinérateurs pour brûler les déchets correctement;
  • fourni de l’équipement et des fournitures essentiels pour les services de SMNI/SSR à 413 établissements de santé;
  • renforcé les capacités des fonctionnaires des ministères de la Santé et des Affaires relatives aux femmes ainsi que d’autres organismes à fournir des services sexospécifiques et adaptés aux besoins des adolescents, en les outillant pour les aider à élaborer des plans et des budgets sexospécifiques;
  • formé les membres des comités de santé communautaire aux services sexospécifiques et adaptés aux besoins des adolescents et encouragé les adolescents, filles et garçons, à faire partie des comités afin de pouvoir défendre leurs besoins (ce qui s’est révélé particulièrement efficace au Bangladesh et au Nigéria);
  • inclus des visites de contrôle afin que les travailleurs de la santé puissent recevoir un soutien technique direct et une formation poussée pour améliorer la qualité de leur travail;
  • amélioré le système de référence, de la communauté vers des établissements de santé mieux équipés et dotés en personnel, afin que les femmes et les adolescentes ayant une grossesse à haut risque puissent être orientées à temps, et que des chauffeurs soient disponibles pour les emmener en toute sécurité et avec respect.

POUR LES ADOLESCENTES ENCEINTES, DES RÉFÉRENCES APPROPRIÉES ET EFFICACES SONT ESSENTIELLES — EN PARTICULIER POUR CELLES QUI NE SONT PAS MARIÉES OU QUI PEUVENT CACHER LEUR GROSSESSE. EN RENFORÇANT LES RÉFÉRENCES, NOUS RÉDUISONS DIRECTEMENT LA MORTALITÉ MATERNELLE ET NÉONATALE.

Chris Armstrong

DIRECTEUR DE LA SANTÉ
Plan international canada
Heath cards


LE PROJET SHOW A AMÉLIORÉ LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ AFIN QU’ILS OFFRENT :

· UN ESPACE ADAPTÉ AUX ADOLESCENTS

· DES SALLES D’ACCOUCHEMENT PROPRES

· DES NOUVELLES TOILETTES SÉPARÉES POUR GARÇONS ET FILLES

· UN SYSTÈME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE

Clinic

AUPARAVANT, ON SE MOQUAIT DES FILLES ET LEUR VIE PRIVÉE N’ÉTAIT PAS RESPECTÉE. LORSQU’ELLES ÉTAIENT ENCEINTES, TOUT LE VILLAGE ÉTAIT AU COURANT. MAINTENANT, ELLES NOUS DISENT QU’ELLES SONT MIEUX TRAITÉES.  ELLES SONT BEAUCOUP PLUS HEUREUSES.

DIRECTRICE, PROJET SHOW

SHOW Project Manager
Plan International Ghana
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Girls height being measured Girls height being measured
Nurse Nurse
Girl at outdoor meeting Girl at outdoor meeting

APRÈS AVOIR REÇU UNE FORMATION SUR LES SERVICES DE SANTÉ SEXOSPÉCIFIQUES ET ADAPTÉS AUX BESOINS DES ADOLESCENTS, J’OFFRE DES SERVICES DE CONSEILS AUX PERSONNES QUI VIENNENT DANS MA CLINIQUE. JE DIS AUX GENS DE NE PAS FAIRE DE DISCRIMINATION ENTRE LES GARÇONS ET LES FILLES, ET DE RESPECTER LA VIE PRIVÉE DES CLIENTS.

TRAVAILLEUR DE LA SANTÉ DU BANGLADESH

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LES ADOLESCENTS QUI VIENNENT ME VOIR N’OSENT PAS TOUJOURS AVOUER LA RAISON DE LEUR VISITE. QUAND ILS DISENT QU’ILS ONT MAL AU VENTRE, JE SAIS QUE C’EST GÉNÉRALEMENT À CAUSE D’UNE INFECTION SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLE. ENSUITE, J’OFFRE DES CONSEILS. GRÂCE AU PROJET, NOUS AVONS AMÉNAGÉ UN ESPACE OÙ LES ADOLESCENTS PEUVENT S’INFORMER AVEC PLUS DE CONFIDENTIALITÉ.
With the project, we have identified a space where teenagers can have more privacy for information.

mme badji

SAGE-FEMME, SÉNÉGAL RURAL

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IL EST TRÈS IMPORTANT D’INFORMER LES FILLES SUR LES DÉFIS ASSOCIÉS AU MARIAGE DES ENFANTS. ELLES SONT PLUS CONFIANTES POUR PARTAGER CE QU’ELLES APPRENNENT.

Bithi

ANIMATEUR DE GROUPE DE PAIRS, BANGLADESH

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Demande

Comme pour tous les programmes de SHOW, nous avons travaillé avec des partenaires pour améliorer les services de santé, et avec les communautés pour créer une demande.

« Nous voulions que les jeunes soient mieux informés sur leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs », explique Theodora Quaye. « Les adolescents peuvent agir lorsqu’ils sont informés. »

Le projet SHOW a créé divers moyens pour inciter les adolescents à participer — à travers des clubs de jeunes, des émissions de radio, des discussions communautaires et des pièces de théâtre.

En Haïti, il existe les « Champions du changement » — des groupes mixtes de jeunes où les adolescents, garçons et filles, peuvent s’informer ensemble sur la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR).

« Les jeunes garçons en général se croient supérieurs », explique le Dr Elie Juin, coordinateur du projet SHOW en Haïti. « Ils estiment qu’ils devraient avoir le premier choix d’aller à l’école, ou de jouer dehors pendant que les filles restent à la maison et font le ménage.  Ce programme leur a permis de voir les choses différemment ».

Le Dr Juin dit qu’il a été témoin de l’évolution des mentalités. Selon lui, les jeunes parlent de nouvelles façons de voir et de faire les choses, notamment les garçons qui aident à la maison ou les filles qui parlent librement à leurs parents de leurs besoins.

group of women

Au Sénégal, le projet SHOW s’est appuyé sur les « Clubs Éducation à la Vie Familiale » (EVF) existants, qui sont des groupes de jeunes encouragés par le ministère de l’Éducation.  Dans ces espaces, les jeunes peuvent parler des problèmes de l’adolescence, comme la grossesse, le SIDA, le mariage précoce ou la violence sexospécifique.

L’une des principales motivations est de maintenir les filles à l’école, explique Aminata Traore Seck, spécialiste des SDSR au sein du ministère de l’Éducation. Au Sénégal, environ un tiers des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, et environ 18 % des adolescentes vivant dans les zones rurales tombent enceintes* Source: Enquête démographique et de santé au Sénégal 2018

LA SEXUALITÉ ET LA GROSSESSE SONT DES SUJETS TABOUS.  C’EST À NOUS D’AIDER LES ADOLESCENTS À DISCUTER OUVERTEMENT ET À POSER DES QUESTIONS. C’EST LE MOYEN DE RÉDUIRE LES DISPARITÉS ENTRE LES GARÇONS ET LES FILLES, DE RÉDUIRE LES GROSSESSES CHEZ LES ADOLESCENTES ET DE MAINTENIR LES FILLES À L’ÉCOLE.

Aminata traore Seck

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, SÉNÉGAL
Young boy reading under a tree

La première étape de la création de ces clubs consiste à former des enseignants qui peuvent animer des groupes sur la base d’un programme d’études incluant la grossesse, la contraception et l’hygiène personnelle et menstruelle.  Les clubs sont mixtes, et les filles sont encouragées à devenir présidentes de club. Ils se réunissent et planifient des activités plus importantes avec d’autres élèves, telles que des séances sur la grossesse.

Le Sénégal a également formé des sages-femmes et des infirmières aux fonctions de personnes-ressources pour les clubs. Les adolescents peuvent leur rendre visite dans l’établissement de santé, et ils peuvent également participer à des activités de groupe, pour donner des informations et lancer des conversations.

« Ces clubs parrainés par le projet SHOW font une grosse différence », dit Aminata Traore Seck. « Les parents ont changé d’avis et ont commencé à accepter les clubs. Ils se sont rendu compte qu’ils contribuaient à maintenir leurs filles à l’école et qu’ils représentaient de vraies solutions ».

Oumou

Une des élèves, Oumou, a été une cheffe de file dans la promotion de l’égalité des sexes dans sa communauté au Sénégal. Elle s’entretient avec sa famille, son club EVF et les membres de la communauté sur la contraception, la grossesse et l’accouchement sans risque.

« Je crois que si nous sensibilisons les familles et partageons les informations, la situation va changer. Parce que les hommes découvriront que nous avons des idées pertinentes », affirme Oumou. Les garçons participent aux tâches ménagères, mais pas souvent, dit-elle. « Cette situation peut changer un jour, car parfois mon jeune frère m’aide à balayer la maison. Ce n’était pas le cas avant. »

Les clubs de l’EVF continuent au Sénégal.

CES CLUBS SONT UNE PLATEFORME ESSENTIELLE POUR QUE LES FILLES AIENT CONFIANCE EN ELLES, QU’ELLES SACHENT QU’ELLES PEUVENT FAIRE AUTANT, VOIRE PLUS, QUE LES GARÇONS. ILS ONT MODIFIÉ LA DYNAMIQUE DANS LA COMMUNAUTÉ. PLAN INTERNATIONAL A FAIT DE L’EXCELLENT TRAVAIL.

Aminata Traore Seck

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, SÉNÉGAL



 
NOTRE RECHERCHE DÉMONTRE QUE LA CONNAISSANCE DES QUESTIONS DE SDSR CHEZ LES ADOLESCENTS A ÉVOLUÉ, CE QUI CONSTITUE UNE PREMIÈRE ÉTAPE IMPORTANTE DANS LA MODIFICATION DES COMPORTEMENTS À LONG TERME

Une enquête auprès d’adolescentes* menée par les partenaires de SHOW au Sénégal montre que le pourcentage d’adolescentes interrogées qui pensaient qu’il était important de retarder la grossesse afin de terminer leurs études a plus que doublé, passant de 28 % à 59 %. Davantage de garçons ont dit qu’ils pensaient que le Centre de santé offrait des horaires plus accessibles.  Un plus grand nombre de filles ont estimé que les agents de santé respecteraient leur confidentialité.

Au Ghana*, une enquête similaire a montré que les filles qui ont mentionné la contraception moderne comme moyen d’éviter une grossesse sont passées de 48 % à 98 %.

NOTRE RECHERCHE A MONTRÉ DE RÉELS PROGRÈS POUR LES ADOLESCENTS. CES FILLES AURAIENT PU ÊTRE MARIÉES AVEC DES ENFANTS AVANT L’ÂGE DE 15 ANS. LE FAIT QUE CES GROUPES DE PAIRS PUISSENT TRAVAILLER POUR DÉFIER LA NORME EST UN ENSEIGNEMENT CAPITAL. NOUS DEVONS CONTINUER SUR CETTE VOIE!

tanjina mirza

RESPONSABLE DE LA COORDINATION DES PROGRAMMES
Plan international canada
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Father and son riding mule Father and son riding mule

ET CE N’EST PAS TOUT!

DROITS DES ENFANTS

Dans l’État de Sokoto, au Nigéria, les partenaires de SHOW ont collaboré avec l’UNICEF pour rédiger et défendre un nouveau projet de loi sur la protection de l’enfance. Les partenaires ont discuté de ce projet de loi avec le Sultan de Sokoto, le plus haut dirigeant religieux, qui a ensuite créé des comités de penseurs traditionnels, religieux et juridiques pour l’examiner et s’assurer de sa conformité avec la religion et la culture des habitants de l’État. Le projet de loi est en discussion à l’Assemblée de Sokoto et devrait bientôt être adopté.

Les membres du réseau national de protection de l’enfance ont également reçu une formation sur l’égalité des sexes, la protection et la sécurité des enfants. En outre, un nouveau centre pour les victimes d’agressions sexuelles a été ouvert à Sokoto avec le soutien d’ONU Femmes, offrant un soutien médical et psychosocial à celles qui en ont besoin.

SANS LE TRAVAIL DU PROJET SHOW SUR LA LOI SUR LA PROTECTION DE L’ENFANCE, NOUS N’AURIONS PAS CES GARANTIES SUPPLÉMENTAIRES POUR LA COMMUNAUTÉ.

Aisha Dantsoho

SECRÉTAIRE PERMANENTE À LA CONDITION FÉMININ
ET AUX ENFANTS DANS L’ÉTAT DE SOKOTO